Une dame ethnique Kroeung tisse des kramas traditionnels
La province de Rattanakiri, située dans le nord-est du Cambodge, est une destination pittoresque et préservée, offrant une variété de paysages naturels et culturels. La province est parsemée de montagnes, de jungles, de rivières et de cascades spectaculaires.
Rattanakiri est connue pour être la terre des minorités ethniques, notamment les Khmers Loeu. Ces communautés tribales vivent dans des villages traditionnels, préservant ainsi leurs coutumes et traditions ancestrales. Les visiteurs ont l'occasion de découvrir leur mode de vie traditionnel, d'explorer leurs villages et d'interagir avec les habitants.
La province abrite également le parc national de Virachey, l'un des plus grands parcs nationaux d'Asie du Sud-Est. Ce parc est une réserve de biodiversité exceptionnelle, abritant une grande variété de faune et de flore, notamment des espèces rares telles que l'éléphant d'Asie, le tigre, le léopard, le gaure et de nombreuses espèces d'oiseaux.
Les rivières de Rattanakiri, notamment la Srepok et la Se San, offrent des paysages magnifiques et servent de voies de transport importantes pour les populations locales. Les visiteurs peuvent profiter de croisières sur la rivière et découvrir les villages flottants et les communautés le long des rives.
La province est également riche en ressources naturelles, notamment le bois précieux. Cependant, il est important de noter que la déforestation illégale est un problème majeur dans la région et qu'elle a des conséquences négatives sur l'environnement et les communautés locales.
En ce qui concerne l'infrastructure touristique, Rattanakiri propose une gamme d'hébergements allant des hôtels plus luxueux aux logements plus simples et authentiques, notamment des maisons d'hôtes tenues par les communautés locales. Les visiteurs peuvent également déguster une cuisine khmère traditionnelle dans les petits restaurants locaux.
Le chef-lieu, Banlung, a de faux airs de petite ville du « Far West », surnommée la « ville rouge » à cause de la teinte des pistes en latérite. Sur les marchés de la ville se trouve un artisanat intéressant venu des villages des minorités autochtones (Tampoun, Jarai, Kreung…) qui peuplent la région : hottes, tissus, gourdes calebasses…
Très proches de la nature, ces populations sont particulièrement aptes à utiliser toutes les ressources de la forêt pour les objets usuels du quotidien. Dans les villages, les maisons sont bâties sur pilotis avec une terrasse qui sert de partie commune pour recevoir. Une des expressions les plus fascinantes de la culture des peuples locaux est la statuaire funéraire, de véritables totems qui représentent des personnages en état d’affliction, ou évoquant la force et la fécondité. Les statues sont visibles à proximité des tombeaux, à l’extérieur des villages.
À proximité immédiate de Banlung, les jolies chutes d’eau de Teuk Cha Ong, Okatchang et O Katieng sont accessibles. À ne pas manquer également, le Yak Laom, un superbe lac parfaitement rond situé dans un ancien cratère volcanique et entouré de jungle, où l’on peut se baigner. Un petit musée d’artisanat tampoun se trouve aussi sur place.
Dans le Nord et le Nord-Est, le long de la rivière Sé San et au-delà, se trouvent de nombreux villages autochtones, mais aussi laotiens et chinois. Un bon guide est l’idéal pour ces excursions qui peuvent s’étirer sur plusieurs jours, dans des territoires superbes et reculés, loin de la civilisation moderne.
Le nord-est du Cambodge offre de nombreuses possibilités de trekking, d’une durée variable. L’excursion en pleine nature laissera un souvenir magnifique teinté d’aventure et de dépaysement. En cas de long parcours, il importe de bien se préparer, car le climat tropical sollicite le corps en cas de marche prolongée. Le randonneur vigilant surveillera sa condition en mangeant léger et en proscrivant les boissons alcoolisées.
En matière d’équipement, des chaussures de marche sont idéales, mais des chaussures de toile peuvent éventuellement faire l’affaire. L’important étant qu’elles puissent sécher rapidement après avoir traversé des terrains humides, cours d’eau ou marais.
Mieux vaut porter des vêtements à manches longues pour se prémunir à la fois du soleil et des insectes. Un couvre-chef est indispensable.
Ceux qui partent en trek de longue durée pourront passer la nuit en forêt. Le jour qui tombe derrière la cime des arbres, le son de la vie nocturne qui s’éveille aux alentours du campement… Une expérience inoubliable de communion avec la nature, comme à l’âge des premiers hommes. Il vaut mieux être équipé d’une couverture ou d’un vêtement un peu chaud, car les nuits sur les plateaux du Mondolkiri et du Rattanakiri peuvent être fraîches et ventées. Le hamac sera équipé d’une moustiquaire ou, à défaut, on veillera à se munir de répulsifs car les moustiques dans les sous-bois peuvent être porteurs d’affections sérieuses.
Il importe cependant de ne pas nourrir de craintes irraisonnées, les cas de touristes touchés au cours de leur séjour restent extrêmement rares, et avec des précautions correctes, tout risque est pratiquement écarté.
Certains visiteurs des grands espaces du Nord-Est apprécient de découvrir ces territoires accidentés par le biais d’une moto tout-terrain. Un moyen garanti de s’offrir des sensations fortes et de s’aventurer (presque) partout, mais qui comporte aussi une part de risques, et s’adresse donc à un public expérimenté.
De nombreuses agences et boutiques, surtout à Phnom Penh, proposent des véhicules à la location ainsi que des équipements complets. Il peut être important d’être accompagné d’un guide qui a l’habitude des parcours et connaît bien les destinations. Surtout, la prudence s’impose, pour soi et pour les autres, notamment en traversant les zones habitées.
Les attractions qui pourraient vous intéresser :